Le 28 octobre 2022, par Larry Ménard
L’une des pires débâcles de conception et d’entretien dans un lieu public à Marseille concerne le Magnolia grandiflora. Il y a au moins dix ans, quatorze magnolias ont été plantés sur le parking goudronné devant l’Ecole Primaire Chave; sans aucune barrière pour protéger les troncs d’arbres des dommages causés par les voitures, une nécessité à Marseille où il est tout à fait acceptable de maltraiter les arbres.
La grande majorité est morte, l’un après l’autre, et ensuite, les magnolias morts ont été remplacés. Le même processus de déclin et de mort s’est déroulé et aujourd’hui, seuls quatre arbres pathétiques ont survécu. Le parking reste stérile, non ombragé et chaud.
Pourquoi sont-ils presque tous morts, deux fois de suite? N’est-il pas insensé et obstiné de replanter sans déterminer les causes et sans atténuer les conditions défavorables? Les quatre arbres restants survivent à peine et sont gravement rabougris.
Non protégés par des barrières, les quatre magnolias ont vu leurs troncs gravement endommagés par les voitures qui les frôlent comme s’ils n’existaient pas. Les blessures mécaniques multiples et massives de l’écorce et du cambium sont un phénomène répété qui peut conduire à leur disparition définitive.
Tout d’abord, il faut reconnaître que le magnolia à feuilles persistantes n’est pas idéalement adapté à la région, que de nombreux facteurs critiques sont défavorables. Originaire du sud-est des États-Unis, le Magnolia grandiflora s’épanouit dans les conditions suivantes: chaleur, humidité élevée, sols profonds, fertiles et bien drainés avec un pH légèrement acide entre 6,0 et 7,0, et humidité du sol. Il peut tolérer des conditions défavorables comme la sécheresse, les vents desséchants, les sols alcalins s’ils sont bien drainés, non rocailleux et non compactés, mais il peut avoir du mal à survivre et ne prospère pas.
Au parking du boulevard Chave, toutes les conditions horticoles sont défavorables. Le sol est argilo-calcaire, pauvre, lourd, extrêmement compacté sous les surfaces pavées et sec. Les plantes souffrent de chlorose dans de telles conditions. Le site est entièrement exposé au Mistral et Tramontane. L’humidité estivale est faible. Sans un arrosage régulier pour implanter les arbres, une très faible infiltration des pluies, un arrosage occasionnel en été et le réchauffement climatique, ils étaient condamnés à mourir.
Le système racinaire de cette espèce est très étendu et superficiel et tolère malles sols fortement compactés comme ceux qui se trouvent sous les surfaces pavées, compactés aussi près des troncs par les voitures garées juste à côté. De plus, l’absence d’échange atmosphérique pour les racines étouffées sous le pavage est néfaste.
J’ai fait l’expérience de la nature problématique du pH élevé, du sol lourd et argileux du voisinage, produit par les dépôts d’alluvions fines du Jarret, car j’habite dans le quartier et j’ai créé un jardin ornemental en tant que locataire. J’ai amélioré le drainage du sol argileux à une profondeur de 25 cm avec de copieuses quantités de matières organiques incorporées au sol et de nombreuses années de mulching (paillage) semestriel qui ont stimulé l’activité des vers de terre, mais près de la moitié du jardin était polluée par des débris de construction – surtout du ciment. Un grand nombre de plantes ont péri; beaucoup de ces mêmes plantes poussaient très bien dans un grand jardin au sol plus sableux situé en haut du Vauban que j’ai rénové. Au Camas même le laurier-tin et d’autres plantes indigènes souffrent d’une chlorose extrême dans la terre argilo-calcaire où j’habite, surtout dans les secteurs fortement pollués du ciment. (J’ai enlevé une trentaine de sacs de cinquante litres de débris à la fois enterrés et à la surface du sol. Les anciens résidents aimaient bien la nature!)
Le scénario pour les quatre espaces plantés avec des magnolias devant l’Ecole maternelle Jean Mermoz près de la Clinique Juge a été un peu moins catastrophique qu’au blvd Chave. Deux arbres se portent pas mal.
Un troisième est rabougri et a un aspect terrible; il devrait être remplacé un jour.
Et le quatrième espace aura une succession d’au moins trois arbres. Le premier remplacement est attesté par la photo suivante en 2021 où on témoigne de la suppression de la surface d’origine ressemblant à de l’asphalte coloré près du tronc, remplacé par un lit surélevé non-pavé, une amélioration. Pourtant, le magnolia ne prospère pas et semble être déjà en train de mourir.
La photo de Google Maps Street View confirme qu’un deuxième remplacement est à suivre, cela ferait le troisième essai: on voit le lit surélevé avec ce même arbre de remplacement maintenant défolié et ce n’est pas un arbre à feuilles caduques. “Three strikes and you’re out”. Il faut noter que du mulch (paillis) et peut-être de la terre sont en contact direct avec le tronc enterré et que ce type de lit surélevé ne permet pas à l’eau de pluie du trottoir environnant de s’écouler dans le bassin.
Donc, globalement, pas un grand taux de réussite! Pour que ce paysage soit réussi, au moins sept arbres au total auront été plantés dans quatre espaces. Je suppose que le sol est assez bien drainé, comme c’est souvent le cas dans la région du Prado et de l’Huveaune, où les plantes poussent beaucoup mieux qu’au blvd Chave.
Plus au sud, où le drainage du sol est souvent meilleur, au parking de la station métro de Sainte Marguerite / Dromel, les plantations de magnolias dans les espaces pavés réussissent relativement bien. Un grand nombre de magnolias ont été plantés. Tout d’abord, ceux plantés dans la pelouse se portent globalement bien.
Ensuite, les magnolias dans le grand parking s’en sortent plutôt bien dans l’ensemble, en raison d’une modification du terrain par l’architecte paysagiste qui a été la clé du succès. Afin d’assurer un échange atmosphérique adéquat avec les systèmes racinaires, ainsi que l’infiltration des pluies, un réseau de tranchées entre les arbres, recouvertes de lourdes plaques de drainage métalliques avec de petites ouvertures à motifs, a été mis en place. Une solution d’ingénierie très coûteuse qui implique l’utilisation de beaucoup de fer avec un impact écologique négatif pour offrir un meilleur environnement aux magnolias, mais impressionnante.
Des magnolias ont été plantés en masse dans la rue de Rome, à côté du tramway, parfois avec des câbles directement au-dessus. Auront-ils suffisamment d’espace en grandissant pour garder une forme plutôt naturelle, et ne pas être réduits à une forme de boîte? Une variété cultivée de plus petite taille, comme ‘Saint Mary’ ou ‘Little Gem’, a-t-elle été plantée? Un Magnolia grandiflora mature peut atteindre 18-24 mètres de hauteur et 9-15 mètres de largeur, avec un diamètre de tronc de 0,6 à 1 mètre. Les magnolias à la Place Jean Jaurès mesurent 13-14 mètres de largeur, avec un diamètre de tronc d’un mètre, mais difficile à vérifier car ils ont été profondément enterrés.
Les magnolias de la rue de Rome se situent à 2,5 mètres du câble électrique aérien du tramway, moins de 2 mètres des trams qui passent, et à environ 3 mètres des immeubles. Plantés au plus il y a 7 ans, ils commencent déjà à remplir les espaces qui leur sont alloués, extrêmement étroits. Dans certains cas, ils ont déjà été taillés (primitivement) pour s’adapter à la présence du tramway et des poteaux, développant une forme de boîte peu attrayante – l’avenir pour tous ces arbres. Les trams raclent les branches. Beaucoup d’élagages réguliers et coûteux qui les rendront moins naturels en termes de forme et peut-être laids à cause de mauvaises tailles avec le temps.
Les grilles d’arbre en métal sont grandes et ventilées pour les racines, ce qui est une bonne chose; cependant, l’espace carré pour permettre l’expansion du tronc est trop petit. Les ouvertures mesurent 70 cm, ce qui avec le temps peut s’avérer insuffisant, d’autant que certains arbres sont décentrés. L’évasement du tronc au niveau du sol, en supposant qu’un arbre a été correctement planté et non enterré comme c’est souvent le cas ici, nécessite un espace considérable avec l’âge. La grille n’est pas modifiable avec des sections centrales amovibles, comme c’est commun aux États-Unis. Les grilles seront-elles éventuellement enlevées ou la négligence prévaudra-t-elle, laissant les troncs pousser dans les grilles (comme les platanes de la Cannebière), ce qui pourrait couper le cambium et tuer les arbres?
Beaucoup d’ architectes paysagistes français ne sont pas particulièrement concernés par l’incroyable entretien et les mauvaises pratiques horticoles qu’ils imposent par leurs conceptions problématiques. Le Magnolia grandiflora perd constamment ses feuilles, des feuilles grandes, épaisses et coriaces qui se décomposent très lentement. Elles doivent être ratissées et balayées en permanence.
Je connais très bien le Magnolia grandiflora. car, pendant mon enfance dans la banlieue intérieure de Los Angeles, deux magnolias du Sud ont été plantés par la ville comme arbres de rue à un mètre du bord. L’un d’eux est resté nain, peut-être victime d’un annélation des racines. L’autre ne s’est pas bien développé dans la terre très argileuse et dans le climat aride soumis aux vents desséchants de Santa Ana, a eu beaucoup de bois mort et une durée de vie relativement courte, même s’il était bien irrigué et que plus de la moitié de ses racines n’étaient pas sous le pavé. Il produisait des quantités incroyables de feuilles mortes et de fruits, et par conséquent, énormément de travail pour les nettoyer.
En France, trop peu de paysages sont délibérément conçus pour un entretien réduit et respectueux des plantes, l’approche économique utilisée dans de nombreux espaces publics aux États-Unis.
Les Magnolia grandiflora sont de très beaux arbres imposants lorsqu’ils sont placés au bon endroit. Ces espaces sur la Rue de Rome sont difficiles à concevoir. Des plantes d’une taille adulte beaucoup plus petite auraient été plus appropriées.
Le manque de considération ou l’ignorance de chacun des myriades de facteurs horticoles pertinents dans la planification d’un paysage à long terme est une chose. Des oublis, des erreurs, des mauvais calculs, ainsi que des facteurs et des conséquences imprévisibles ou sous-estimés sont possibles dans ce processus complexe; cependant, le mauvais traitement planifié d’arbres vénérables dans le réaménagement d’un paysage existant en est une autre, beaucoup moins pardonnable.
Il était choquant de voir les quatre magnolias de la place Jean Jaurès, dont les grosses racines avaient été sectionnées, exposés à l’air libre pendant de nombreux mois durant le processus de construction. Pire encore, des racines ont été coupées pour construire une passerelle au milieu du massif de plantation surélevé, comme si les arbres étaient des objets inanimés. D’avoir coupé drastiquement les racines majeures des magnolias pourrait être une erreur fatale. Le système racinaire de cet espèce est extensif et peut être 3 fois le diamètre de la couronne. Enfin, le fait d’ avoir enterré profondément les troncs ne va qu’accélérer leur disparition. (Voir l’article: “Les arbres enterrés: une tendance”).
Il faut d’abord constater que ces Magnolia grandiflora étaient tous très vieux, en déclin avancé, et pas loin de mourir bien avant qu’on ait fait un plan où ils étaient la pièce maîtresse, malgré la probabilité de leur disparition dans un avenir proche. On aurait pu planifier en vue d’une transition de cet espace après leur mort dans un plan global, plutôt que d’en faire un point de mire encore plus important, en faisant des constructions architecturales coûteuses sur le périmètre ainsi que, effroyablement, directement au milieu des quatre arbres.
Il est difficile de concevoir que des procédures aussi destructrices aient été proposées, et encore moins approuvées, mais dans une ville où on massacre les arbres et les arbustes, ce n’est pas très étonnant après tout. Avant, cette place était principalement un grand parking avec des tilleuls pavés jusqu’au tronc en mauvaise santé, et un espace central clôturé avec des arbres et des terrains de jeux. Je n’aimais ni l’espace des magnolias, entourés par des allées étroites avec des bancs, ni les lignes uniformes de tilleuls. C’était difficile, dangereux et désagréable de circuler en tant que piéton. Mais il faut toujours conserver le patrimoine, même si c’est médiocre.
Dans la rue Reine Elizabeth, près du Vieux Port, (perpendiculaire à la Canebière), il y a des arbres plantés très densément, dont deux Magnolia grandifloras espacés de 2,6 m, inspirés, je suppose, par les objectifs de la forêt urbaine. Du jamais vu.
Récemment mis en place, ils se touchent déjà. Les groupements serrés d’arbres identiques comme les bouleaux et les pins d’Alep sont esthétiques, mais pas les arbres larges comme les marronniers d’Inde, les mûriers, les pins parasols ou les Magnolia grandiflora.
Sources pour soutenir mes analyses paysagères et horticoles:
Le Jardin familial méridional; Yves Delange: Maître Assistant au Museum National d’Histoire Naturel (La Maison Rustique, Paris, 1980)
“Cette espèce aux feuilles persistantes, luisantes atteint 25 mètres en terrains frais et profonds, silicieux de préférence.”
Sunset Western Garden Book (Menlo Park, Californie, 2001)
“… Il nécessite un entretien assez important et ses usages sont limités. Il est sale, perdant ses grandes feuilles dures (elles ressemblent presque à du plastique) et d’autres déchets constamment du printemps au début de l’automne. Et bien qu’il soit généralement considéré comme un arbre de rue ou de pelouse, il a tendance à soulever les allées pavées avec ses racines superficielles… sa croissance est lente dans les sols lourds ou lorsque la surface des racines est limitée.”
“… faire attention de choisir [un arbre] qui ne va pas devenir trop grand pour son site. En fait, il est important de visualiser la hauteur et la largeur ultime d’un arbre que vous êtes en train de considérer pour une situation; un trop grand arbre va être non simplement hors échelle, mais il va éventuellement empiéter sur d’autre structures et d’autres plantes et peut-être il va falloir l’enlever.”
Ornamental Trees ; Evelyn Maino et Frances Howard (University of California Press, Berkeley, Californie, 1955)
“Hauteur : 12 à 18 m. (24m.) ; Largeur : 15 à 21m.”
“Partout où l’espace permet son bon développement…” “
“… avec des branches très étalées.”
“Climat : Pousse le mieux dans les régions chaudes et humides.”
“Sol : pousse le mieux dans un sol profond, humide, bien drainé…”
“Tolère un peu de vent.”
“Arrosage : Arrosez profondément une fois par mois. Un bon drainage est essentiel.”
“L’espacement des arbres est important. Ils devraient être plantés assez loin de toute structure et les uns des autres pour permettre un bon développement. Les arbres spécifiques diffèrent dans leurs exigences d’espace.”
Base de données des plantes paysagères du Centre horticole Merritt (Merritt College, Oakland, Californie)
“Le problème de la litière de feuilles de cet arbre fait qu’il est d’une utilité limitée près des zones pavées ou lorsqu’une apparence soignée est requise. Chlorotique dans les sols alcalins.”
aggie-horticulture.tamu.edu – Aggie Horticulture ; Dr. William C.Welch, Professeur et Horticulteur Paysagiste à l’Université A&M du Texas, College Station, Texas
“Le Magnolia du Sud donne les meilleurs résultats au Texas sur les sols acides et meubles et peut sembler rabougri ou de courte durée sur les sols lourds et mal drainés. Souvent, dans les zones plus alcalines, les magnolias se portent bien pendant un certain nombre d’années jusqu’à ce que les racines atteignent le sol compact du substrat, puis ils déclinent. … D’après mon expérience, les magnolias ne devraient être plantés que dans des zones dont le sol profond est acide et dont le pH est au moins neutre. De nombreux problèmes surviennent lorsqu’on tente de les faire pousser dans d’autres zones.”
“Lorsque l’on prévoit d’utiliser un magnolia dans le paysage, il est bon de prendre en considération le fait … qu’il y aura une quantité considérable de feuilles mortes au printemps, lorsque la majorité des feuilles sont tombées … le désordre des feuilles et des cônes tombés.”
Missouri Botanic Garden
“Hauteur:18-24 m.”
“Largeur: 9-15 m.”
“Cultivé de préférence dans des loams humides, riches en matières organiques, bien drainés, en plein soleil ou à mi-ombre. La mi-ombre peut être la meilleure. Elle ne tolère généralement pas les sols extrêmes (secs ou humides). Il est également intolérant à de nombreux polluants urbains. Les arbres deviennent assez grands avec le temps et doivent être plantés dans des zones où ils peuvent s’étendre.”
Pépinières de Kersarc’H (Morbihan)
“Au niveau du sol, il doit être à tendance acide, de préférence profond et ne déssèchant pas de trop en été. Le Magnolia grandiflora est sensible à l’excès de calcaire dans le sol, responsable alors d’une coloration plus pâle du feuillage, et d’une croissance plus faible.”
promessede fleurs.com Promesse de Fleurs, pépinières (Lille)
Magnolias:
“faciles à cultiver au soleil ou la mi-ombre, à l’abri des vents froids et desséchants, dans un sol frais, riche en humus, à tendance neutre ou acide.”
“Ils aiment les situations protégées, notamment des vents dominants et secs qui risquent de brûler leur feuillage.”
“Ils ont besoin d’un sol profond au pH neutre ou légèrement acide (idéalement entre 5,5 et 6,5), pas trop sec, frais et humifère.”
“La plupart des magnolias redoutent le calcaire en excès. Parmi les exceptions, le Magnolia de Kobé et le Magnolia grandiflora sont les rares à tolérer un sol comportant quelques traces de calcaire.”
Tree Care, de l’arboriste Californien John M.Haller, Macmillan Publishing Co., 1986
“[Un arbre devrait être] adapté à la taille mature à l’espace qu’on prévoit de remplir.”
Quels sont les dangers de la coupe des racines d’un arbre ?
Par Renee Miller SFGATE (Hearst Newspapers)
Mis à jour le 28 novembre 2018
“… D’autres fois, les racines sont coupées accidentellement à la suite d’un aménagement paysager ou d’une construction. Couper les racines des arbres est dangereux car cela peut causer des dommages permanents, voire mortels, à votre arbre. …
Couper les racines d’un arbre affecte sa capacité à absorber l’eau et les nutriments. Si l’arbre est incapable d’absorber ce dont il a besoin, il peut perdre sa vigueur. Les signes d’une mauvaise vigueur sont le jaunissement du feuillage, le retard de croissance et le dépérissement des branches. Les arbres en bonne santé peuvent se remettre d’une perte de vigueur due à la taille des racines s’ils reçoivent des soins appropriés, mais les arbres déjà stressés par l’âge, les conditions environnementales ou les maladies peuvent ne pas se rétablir. …
Ne coupez jamais plus de 25 % de la zone des racines de l’arbre. Cela peut provoquer des blessures suffisamment graves pour entraîner la mort de l’arbre.”
dnr.state.mn.us Minnesota Department of Natural Resources
Causes et remèdes aux dommages de construction – Plantation et entretien des arbres
“Toute blessure aux racines, à la tige ou aux branches principales d’un arbre, causée pendant la construction, est considérée comme un dommage de construction. Ces blessures peuvent survenir au cours de toute activité de construction autour des arbres qui recouvre le sol, perturbe le sol ou simplement en passant près de l’arbre avec de l’équipement lourd. Les dommages de construction peuvent se produire sur des projets aussi petits que le pavage d’un patio.” …
“Le système racinaire s’étend bien au-delà de la ligne d’égouttement de l’arbre, s’étendant souvent sur une distance égale à deux ou trois fois la hauteur de l’arbre.” …
“Les symptômes ostensibles des dommages de construction peuvent apparaître dans les semaines qui suivent les dommages, mais il est plus probable qu’ils mettent des années à apparaître.” …
“Les troncs éraflés, les branches cassées et les feuilles flétries sont des symptômes qui apparaissent rapidement. Les petites blessures sur les troncs ne sont pas graves, mais elles peuvent servir de point d’entrée à des champignons qui provoquent des pourritures par la suite. Les blessures dépassant 50 % du diamètre de l’arbre sont graves. Il se peut qu’il ne reste plus assez de tissus pour acheminer la nourriture vers le bas ou l’eau vers le haut et l’arbre va décliner et peut mourir.” …
“Les racines sectionnées peuvent être le résultat d’un abaissement du niveau du sol, d’une nouvelle construction ou de l’ouverture d’une tranchée. Ce type de dommage a peu de remèdes. Le sectionnement des racines réduit l’absorption d’eau et de nutriments, élimine l’énergie stockée et peut compromettre la stabilité de l’arbre. Lorsque la pente est abaissée de plus de cinq centimètres, les racines nourricières vitales sont éliminées, la terre végétale riche en nutriments est enlevée et le système racinaire restant est gravement blessé. Si une partie suffisante du système racinaire est détruite ou détachée, l’arbre mourra. En règle générale, 20 % du système racinaire peut être détruit avant que l’arbre ne montre des signes de blessure. Si 40 % du système racinaire est perdu, l’arbre mourra probablement.”…
“Les racines étouffées sont privées d’oxygène. La méthode la plus courante pour étouffer les racines consiste à modifier la pente, c’est-à-dire à ajouter plus de terre végétale ou de terre de remblai au contour existant de la zone. Cela coupe également l’approvisionnement en eau. Pour certaines espèces d’arbres, comme le chêne rouge, quelques centimètres de remblai suffisent à causer de graves dommages. Les racines peuvent également être étouffées par des tas de terre “temporaires” placés dans la ligne d’égouttement d’un arbre ou par des mares d’eau retenues par les activités de construction.
Si l’arbre présente déjà des symptômes de déclin avancé, il ne peut probablement pas être sauvé.” …
“Racines: N’élevez pas la pente de plus de quelques centimètres à l’intérieur de la ligne d’égouttement.”